GRIDX : les Giorgetti, bâtisseurs d’un nouveau modèle

Sur scène, en ce grand jour d’inauguration, se dessine un tableau de famille : d’un côté, Paul et Marc Giorgetti, les aînés, des bâtisseurs ; de l’autre, Alex et Félix Giorgetti, les héritiers, (déjà) des précurseurs. Au micro, chacun évoque le rôle qui a été le sien dans cette saga familiale.

Hommes de terrain, Paul et Marc s’arrêtent sur les mésaventures qui ont jalonné ce chantier titanesque, amorcé en 2012 avec les premières phases d’études : le coup d’arrêt imposé par la pandémie de Covid-19, les inondations consécutives aux pluies diluviennes de juin 2021, la tension sur les matériaux née du déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022. Sur l’écran géant, des photos retracent l’avancée des opérations. Donner corps au rêve formulé par la jeune garde relève quasiment du miracle.

Ils y sont finalement parvenus, tous ensemble, animés par une ambition presque démesurée : « Faire quelque chose d’exceptionnel, quelque chose qui n’existait pas encore au Luxembourg », déclare Félix Giorgetti. En marge de son discours, il confesse à Merkur la genèse de GRIDX : « Avec Alex, nous avons étudié à l’étranger, l’un à Londres, l’autre à Madrid. Cela nous a ouvert les yeux. Après l’obtention de son master, nous avons entrepris un tour du monde de 3 mois. La découverte de la Corée du Sud, avant-gardiste avec ses musées immersifs, a notamment agi comme un déclencheur. » Et a révisé le plan initial qui consistait à ériger, à Wickrange, un complexe uniquement dédié à l’automobile.

Nouvelles ouvertures en vue

« Nous ne sommes ni un centre commercial, ni un hôtel, ni un musée, résume Alex Giorgetti. Nous sommes tout cela à la fois, et bien plus encore. » Les mots sonnent juste. Certes, la mobilité reste le fil rouge de ce projet gigantesque de 42.000 m2 de surface d’activités en cours d’achèvement. Elle s’incarne dès à présent dans un service de conciergerie « avec 58 boxes vitrés climatisés pour véhicules d’exception » ainsi que dans les cellules occupées par des concessionnaires prestigieux comme Alpine, Bentley, Merbag et Ducati.

Autre nom de légende, Ayrton Senna sera le premier à stationner dans l’espace baptisé Galleria 610.  Ce véritable musée de l’automobile, dont l’ouverture est programmée en novembre, abritera des pièces uniques et certaines monoplaces de cette icône disparue de la Formule 1. Quand nostalgie et admiration font route commune…

Derrière la vitrine automobile, GRIDX a donc décidé de prendre d’autres virages commerciaux. Sa feuille de route se complète déjà de l’hôtel Noto (133 chambres design, ouvert depuis le 1er juillet dernier), d’un food hall proposant 15 cuisines du monde, de bureaux loués à des entreprises répartis sur quatre plateaux de 1.500 m2, d’un business center (13 salles de réunion et espaces de co-working), d’une salle événementielle de 1.400 m2, de commerces, etc. Au rayon divertissement, le visiteur pourra embarquer, d’ici à la fin de l’année, dans des expériences immersives au musée digital baptisé Giolabs.

Cette offre éclectique – la signature de GRIDX –, s’étoffera encore avec une nouvelle vague d’ouvertures programmées jusqu’au printemps 2026. À titre d’exemple, dans les cartons, on retrouve l’enseigne allemande engelhorn qui investira 5.000 m2 en mars 2026. À signaler encore la présence, sur site, de l’École d’hôtellerie et de tourisme du Luxembourg (ETHL) et de son nouveau campus Sud.

Cet inventaire, où coexistent des univers si variés, porte un nom : « Retailtainment », néologisme employé par Alex Giorgetti pour définir l’âme de ce complexe sans nul autre pareil au Luxembourg. Debout devant la scène, Pola (qui pilotera le futur centre de bien-être Koru), Célia (en charge d’un restaurant haut de gamme) et Maja (partie financière) Giorgetti ne sont pas oubliées. GRIDX, c’est une affaire de famille qui s’adresse à toute la… famille.