Avec Osaka 2025, le Luxembourg participe à sa 25e Exposition universelle. Quel est l’intérêt du pays pour ces participations successives ? Qu’est-ce qui fait la particularité de l’édition 2025 à Osaka ? Que peuvent en attendre les entreprises du Luxembourg ?
Le Luxembourg a une longue tradition de participation aux Expositions universelles. Celle-ci remonte à 1851 avec la toute première exposition du genre, qui se déroule à Londres. Lors de ce premier opus, la Grande-Bretagne met l’accent sur les matières premières, les machines, les produits manufacturés et les objets d’art. Au Luxembourg, c’est la Chambre de Commerce qui est chargée de recommander des exposants nationaux pour présenter l’excellence industrielle du pays. Ils sont au nombre de six, fabricants de chaussures, gants, draps, papiers peints et céramique ainsi qu’un maître de forge. Dès le début, ces grandes manifestations internationales sont l’occasion pour les pays participants de mettre en avant leur culture, de faire état de leur puissance, de présenter leurs innovations technologiques et de leur trouver des débouchés, dans un mélange de modernité et de prestige. Les Expositions universelles ont ainsi été le théâtre du lancement de nombreuses inventions majeures, parmi lesquelles le téléphone, la réfrigération, les escaliers roulants…
Participations luxembourgeoises aux Expositions universelles
- 1851 : Londres
- 1855, 1867, 1878, 1889, 1900, 1925 et 1937 : Paris
- 1876 : Philadelphie
- 1885 : Anvers
- 1897, 1910, 1935 et 1958 : Bruxelles
- 1905 : Liège
- 1913 : Gand
- 1933-1934 : Chicago
- 1939-1940 : New York
- 1962 : Seattle
- 1992 : Séville
- 1998 : Lisbonne
- 2000 : Hanovre
- 2010 : Shanghaï
- 2021-2022 : Dubaï
- 2025 : Osaka
En tant que « petit pays », le Luxembourg y a toujours trouvé une caisse de résonance pour augmenter sa notoriété aux yeux du monde et pouvoir se présenter comme un acteur économique et technologique avec lequel compter. Les Expositions universelles exercent une attractivité qui dépasse très largement les frontières des pays organisateurs et permettent donc de toucher en une seule fois un large public, régional, voire mondial. Acteurs gouvernementaux, entreprises, organisations internationales et citoyens s’y pressent. Aucun autre événement ne peut rivaliser avec les Expositions universelles en termes d’échelle et de durée.

En 1928 le Bureau International des Expositions (BIE) est créé. Celui-ci sera désormais garant de la qualité des expositions en établissant un cadre organisationnel à respecter par tout pays organisateur. Le BIE définit la fréquence (tous les 5 ans), la durée (6 mois) des expositions ainsi que les règles de participation. Sous l’impulsion du BIE, les Expositions universelles complètent leur statut de vitrine du savoir-faire industriel et adoptent une dimension de plateforme mondiale de discussion des grands enjeux de la planète, via le choix des thèmes mis en avant.

En 2025, 184 pays sont membres du BIE, soit la quasi-totalité des États du globe. Cela montre à quel point la soft diplomacy que représente la participation aux Expositions universelles compte aux yeux des dirigeants du monde entier.
Le Luxembourg est d’autant plus sensible à l’importance de participer à ces rassemblements que son économie dépend fortement de son ouverture au monde et des bonnes relations avec ses partenaires commerciaux et diplomatiques. Les thèmes des dernières éditions ont régulièrement trouvé un écho positif auprès des décideurs du pays, que ce soit : “better city, better life” en 2010 à Shangaï, “Connecting minds, creating the future” en 2021-2022 à Dubaï ou encore le thème de l’actuelle Exposition d’Osaka : “Designing Future Society for Our Lives”.
Pourquoi le Luxembourg participe-t-il à l’Exposition universelle d’Osaka 2025 ?
« La participation luxembourgeoise à l’Expo 2025 Osaka constitue une excellente occasion pour le Luxembourg de se présenter au monde entier sous différentes facettes. Que ce soit à travers la culture, l’économie, la gastronomie ou l’artisanat, le pays démontrera son esprit ouvert, innovateur et entrepreneurial, la diversité de ses habitants ainsi que la beauté de ses paysages. Il s’ajoute à cela que le Luxembourg entretient d’étroites relations de longue durée avec le Japon. En 2027 le Japon et le Luxembourg célèbreront le centenaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. Notre présence à Osaka sera l’occasion de développer de nouveaux domaines de collaboration.
De plus, le Pavillon luxembourgeois, qui est le fruit d’une collaboration entre entreprises luxembourgeoises et japonaises, constitue un projet pilote intéressant dans le domaine de la construction circulaire et au niveau des idées innovantes développées au Grand-Duché. »
André Hansen, commissaire général du pavillon luxembourgeois