Guardian Glass modernise son outil de production de verre en dotant son usine de Bascharage d’un four flambant neuf. Au-delà de ses capacités technologiques avancées, ce dispositif garantit un meilleur rendement énergétique. Ou l’art d’associer une évolution industrielle à une démarche vertueuse pour l’environnement, donc pour « nous tous ». Visite sur site.
Brillant, aveuglant même : le reflet cristallin de cet amas de chutes, stockées à l’air libre avant d’être recyclées, n’entretient aucun mystère sur le matériau produit dans ce nouveau four de l’usine Guardian Glass. Depuis plus de 40 ans et son implantation à Bascharage, ce géant américain investit, innove et repousse sans cesse son plafond de… verre. Le verre justement – et ses nombreuses applications –, voilà ce qui constitue le socle de la réussite de cette entreprise fondée à Détroit en 1932.
De la fabrication de pare-brise à ses débuts, Guardian Glass a amorcé la production de verre flotté à grande échelle en 1970. « L’entreprise a connu une croissance rapide grâce à l’innovation technologique, à un engagement envers la qualité et à une culture d’entrepreneuriat, ouvrant la voie à une expansion internationale », relaye la voix communicante d’une société qui avait donc fait le choix (payant) du Grand-Duché pour déployer son internationalisation. L’enracinement au Luxembourg est aujourd’hui profond, en témoigne l’inauguration récente d’un nouveau four de dernière génération.
« Nous produisons 600 tonnes de verre par jour »
[ Guardian Glass ]
Preuve de l’importance de l’évènement, il s’est réalisé en la présence de S.A.R le Grand-Duc Héritier, du Premier ministre Luc Frieden, de Lex Delles ministre de l’Economie et d’un aéropage d’officiels. Cette délégation a fait le tour de ce nouvel outil de production flambant neuf. Un investissement conséquent, de l’ordre de la centaine de millions d’euros, est évoqué.
Sans surprise, ce nouvel instrument de fabrication améliore le rendement industriel du site : « Aujourd’hui, nous produisons 600 tonnes de verre par jour », quantifie un opérateur de Guardian Glass. L’augmentation – « et la qualité » — du tonnage ne constitue que l’un des objectifs poursuivis par l’industriel. Une dimension environnementale, « verte », colore cette modernisation. Elle est même érigée en priorité par les décideurs.
Plus que des mots et des promesses, une réalité chiffrée atteste de ces efforts louables pour la planète : « Pour alimenter la production, nous sommes passés d’une consommation de gaz naturel de plus de 4.000 m3/heure à 3.000 m3/h. » A l’origine de ce gain énergétique, « un système avancé de récupération de chaleur qui préchauffe l’oxygène pur et le gaz naturel avant la combustion, réduisant considérablement la perte de chaleur et la consommation de gaz. » Ce nouveau process ambitionne de réduire de 20 % les émissions de CO2 « par rapport à un four à air-combustible classique. »
Cet objectif largement atteignable s’inscrit dans une démarche environnementale de plus grande envergure. Depuis août 2024, 11.000 panneaux photovoltaïques recouvrent le toit de l’usine. En se référant au taux moyen d’ensoleillement du Luxembourg, cette installation solaire pourrait couvrir 11 % de la consommation d’électricité annuelle totale de l’usine. De quoi participer à réduire l’empreinte carbone de l’industriel.
En parlant d’empreinte, Guardian Glass préfère se référer à la belle image renvoyée par ces projets remarquables réalisés avec du verre made in Bascharage : au Luxembourg, la Cour de justice de l’Union européenne, les tours jumelles de la Porte de l’Europe, la Philharmonie ou encore le European Convention Center ; en Europe, le campus Airbus à Madrid, le World Trade Center à Utrecht, la Seine Musicale à Paris ; et plus loin encore dans le monde, le Burj Khalifa à Dubaï ou encore la Hearst Tower à New York.
